BMW Sauber

Déjà présent en Formule 1 en tant que motoriste sur deux périodes distinctes (de 1982 à 1987, puis de 2000 à 2005), BMW annnonce en juin 2005 le rachat de l'écurie suisse Sauber, en vue de participer au championnat 2006 sous son nom propre, en tant que constructeur châssis et moteur. Mais signe d'une filiation non reniée avec Sauber, l'équipe prend en novembre le nom de BMW Sauber, et décide de conserver Peter Sauber dans un rôle de consultant.

Pour faire débuter la BMW Sauber F1.06, BMW Sauber se tourne logiquement vers Nick Heidfeld, ancien pilote Sauber (de 2001 à 2003) et pilote Williams-BMW en 2005. Quant à Jacques Villeneuve, en vertu du contrat de 2 ans qui le liait à Sauber (et qui s'impose à la nouvelle entité BMW Sauber), il conserve sa place. Mais au mois d'août 2006, il perd son volant au profit du pilote essayeur Robert Kubica. L'écurie fera des débuts très convenables, marquant des points lors de deux tiers des épreuves et en fin de saison, Nick Heidfeld et Robert Kubica décrocheront chacun une troisième place, respectivement en Hongrie et en Italie. Elle terminera la saison 2006 à la 5e place du championnat constructeur. L'usinage et l'assemblage du moteur V8 ont été confié au groupe Mecachrome, connu pour ses réalisations pour Renault F1 Team.

En 2007, la saison a très bien débuté pour l'écurie germano-suisse puisque BMW-Sauber pointe au troisième rang du championnat constructeur à la mi-saison. Le meilleur résultat de l'équipe est une deuxième place au GP du Canada pour Nick Heidfeld. Lors de cette même épreuve, son équipier Robert Kubica a été victime d'un effroyable accident, sa monoplace ayant frappé un mur de béton à plus de 280 km/h avant d'effectuer un tonneau puis de terminer sa course contre le rail de sécurité. Malgré la violence de l'impact, le polonais ne souffre par miracle que d'une commotion cérébrale et d'une entorse à la cheville droite. Pour le GP des Etats-Unis suivant, Robert Kubica a été remplacé par Sebastien Vettel, âgé de 19 ans seulement et jeune protégé de Mario Theissen, le directeur de l'écurie.

L'écurie a réalisé lors des qualifications du Grand Prix de Bahreïn 2008 sa première pole position grâce à Robert Kubica. Ensuite, elle subit un petit coup d'arrêt, un peu masqué par la monté en puissance de Kubica, qui manque de remporter le Grand Prix de Monaco, puis remporte brillement le Grand Prix du Canada, devant Heidfeld qui complète ainsi le premier doublé de BMW.

Pilotes:
Nick HEIDFELD
Robert KUBICA

BMW Sauber salue Vettel



Patron de l'écurie BMW-Sauber, Mario Theissen (L'Equipe) a salué la performance de Sebastian Vettel, vainqueur dimanche du Grand Prix d'Italie. Le boss allemand estime que son pilote réserviste en 2007, aujourd'hui chez Toro Rosso, sera «très performant dans le futur».

«L'an passé, nous ne pouvions pas le faire piloter nos voitures, il était trop inexpérimenté.» "Il", c'est Sebastian Vettel, devenu depuis dimanche à Monza le plus jeune vainqueur d'un Grand Prix en Formule 1 (21 ans et 2 mois). Et la citation est de Mario Theissen, patron de l'écurie BMW Sauber où le jeune Allemand évoluait l'an passé, dans l'ombre de Robert Kubica et Nick Heidfeld. Pilote réserve à l'époque, Vettel avait remplacé le Polonais lors du Grand Prix de France (crash du Polnais au Canada lors du GP précédent), où il avait terminé 12e pour sa première sortie en Formule 1.

Dimanche à l'issue de la course parfaite réalisée par celui qu'on compare déjà à Michaël Schumacher, Theissen reconnaissait que Vettel avait bien fait le bon choix de de se diriger vers la Toro Rosso. «C'est un transfert parfait pour lui de courir pour une écurie où il ne ressent pas trop de pression. Il pourra d'autant plus progresser. Il est encore jeune, il devrait être très performant dans le futur. Non seulement cette victoire est fantastique pour Toro Rosso, mais elle sert également notre sport, et nous avons besoin d'écuries indépendantes compétitives.»

Pour le coéquipier de Sébastien Bourdais, le futur, c'est déjà demain. Tout en gardant les pieds sur terre, Vettel se projette sur le prochain Grand Prix de Singapour (28 septembre). «Je ne vais pas me rendre à Singapour dans la peau d'un super héros et m'attendre à gagner une course juste comme ça. Je suis bien conscient de ce qu'il s'est passé dimanche et j'ai suis assez lucide comprendre la manière avec laquelle il faut continuer à aborder les courses.»

lequipe.fr